Histoire de l’église de Mercin et Vaux
L'ÉGLISE PAROISSIALE DE MERCIN
l'eglise.
—
Nous
n'allons
point
en
faire
la
description
archéologique
que
la
plupart
de
nos
lecteurs
connaissent.
Elle
est
du
XII
e
siècle,
à
chevet
carré.
Quelques
restaurations
y
ont
introduit
l'ogive,
et
le
bas-côté
sud
a
disparu.
La
tour
du
clocher
est
carrée,
avec
une
flèche
à
deux
toits
ou
deux
égouts.
Le
sanc
tuaire
et
le
chœur
sont
voûtés
et
la
nef
plafonnée.
Le
portail,
qui était très étroit, a été reconstruit et élargi, il y a une quinz
aine d'années.
Disons seulement quelques mots du mobilier qui forme la décoration intérieure de l'édifice.
Outre
quelques
statues
et
bannières
modernes,
il
faut
citer
le
tabernacle
en
chêne
sculpté
du
maître-autel,
et
les
nombreux tableaux qui sont appendus aux murs.
Au-dessus
de
la
porte
de
la
sacristie
est
une
Vierge
Mère,
tableau
dû
à
M
lle
Blanche
Paulmier,
morte
en
1859.
Il
est
resté
inachevé et a été donné par son oncle, maire de la commune.
En
face
de
la
chaire,
Nôtre-Seigneur
montrant
ses
plaies
à
l'apôtre
saint
Thomas,
est
dû
à
M.
Lavoine,
originaire
de
Mercin,
mort
à Paris 1861.
Puis
viennent
deux
tableaux
représentant
la
conversion
et
le
baptême
de
saint
Augustin.
Vis-à-vis,
deux
autres
nous
montrent
le
pape
saint
Pierre
Célestin
avant
et
après
la
fondation
de
son
ordre.
Il
est
à
croire
que
ces
quatre
tableaux
ainsi
qu'une
relique
du
même
saint,
renfermée
dans
un
ancien
reliquaire,
pro
viennent
du
couvent
des
Célestins
de
Villeneuve-
lès-Soissons,
supprimé
en
1770
par
Bref
apostolique,
et
dont
les
biens
furent
distribués
à
des
établissements
religieux
en
1782. (Une relique
insigne de saint Pierre Célestin fait partie du trésor de l'évêché.)
Mentionnons
enfin
les
quatorze
stations
du
chemin
de
la
croix
dues
au
pinceau
de
M.
Laguerre,
artiste
parisien,
qui
a
peint
celles
de
la
chapelle
du
Grand
Séminaire
de
Soissons
L'église
de
Mercin
les
doit
à
la
générosité
de
M
lle
de
Clacy,
décédée à Soissons le 28 février 1868. Elle avait habité Mercin avec sa mère qui y est morte le 4 septembre 1859.
On
vénère
en
l'église
une
relique
insigne
de
saint
Léger,
évêque
d'Autun
:
la
partie
supérieure
du
crâne
avec
quelques
petits
ossements.
Ces
précieux
restes
proviennent
de
l'église
abbatiale
et
paroissiale
de
Saint-Léger
de
Soissons,
d'où
elles
furent
apportées
à
la
Cathédrale
lors
de
la
fermeture
de
l'abbaye.
L'évêque
intrus
de
l'Aisne,
M.
Marolles,
les
céda
à
l'église
de
Mercin
sur
la
demande
que
lui
en
firent
le
maire
et
les
officiers
municipaux,
et
le
17
juin
1792,
à
huit
heures
du
matin,
le
clergé
de
la
paroisse,
accompagné
de
la
garde
nationale
et
de
la
municipalité,
vint
drapeau
déployé
et tambours battants, les recevoir à
Soissons et les amena processionnellement à Mercin.
Depuis
lors,
et
malgré
leur
entrée
illicite
dans
la
paroisse,
elles
y
sont
restées
et
y
ont
été
vénérées.
L'un
des
ossements
a
été
donné
en
1848
au
Grand
Séminaire
et
fait
partie
du
reliquaire
du
maître-autel
;
un
autre
a
été
donné
au
Petit
Séminaire Saint-
Léger.
Il
reste
à
Mercin
le
crâne
qui
a
été
reconnu
ces
années
der
nières
par
Mgr
Deramecourt
et
renfermé
dans
une
châsse
artis
tique
de
grand
prix
ayant
figuré
à
l'Exposition
universelle
de
Paris
en
1900.
Elle
consiste
en
un
tube
de
cristal
de
grand
diamètre,
fermé
et
scellé
à
ses
extrémités
par
des
opercules
métalliques
comme
les
deux
appuis
qui
le
supportent.
Les
deux
appuis
sont
eux-mêmes
fixés
sur
un
brancard
porté
par
quatre
personnages
religieux,
évêques
et
moines.
Le
tout
est de cuivre
doré et argenté.
L'église
ne
possède
qu'une
cloche
qui
date
de
l'année
1863
et
a
remplacé
celle
de
1670
dont
il
a
été
parlé
plus
haut.
Elle
n'a
point
été
fondue
pour
la
paroisse,
mais
pour
celle
de
Luzoir
où
elle
devait
taire
partie
d'une
série
de
trois,
et
comme
elle
ne
fut
point
trouvée
en
harmonie
avec
les
deux
autres,
elle
fut
mise
en
vente.
C'est
pourquoi
il
est
écrit
sur
son
pourtour
:
En
l'honneur
de
S.
Joseph
et
des
vingt-six
martyrs
du
Japon,
j'ai
été
nommée
Cyprienne-Isabelle
par
M.
Cyprien
Regnier-
Huille,
maire
de
Luzoir,
mon
parrain,
et
M
lle
Isabelle-Claudine
Bourgeois,
ma
marraine.
Fondue
en
août
sous-
l'administration
de
5\C.
Dupont, curé ae Luzoir et Effry.
LE PRESBYTÈRE
II
se
trouve
presque
à
l'entrée
de
la
rue
qui,
pour
ceux
venant
de
Soissons,
commence
à
la
Croix-de-Fer
et
conduit
à
l'église
et
au
château.
Son
entrée
est
à
peu
près
vis-à-vis
de
celle
de
la
Villa
de
la
Croix.
Il
a
été
donné
à
la
commune
par
M.
de
Vuillefroy
et
l'acte
de
donation
contient
une
clause
d'après
laquelle
il
doit
faire
retour
aux
héritiers
naturels,
s'il
arrive
qu'un jour sa destination de servir à un prêtre catholique soit
inexécutée.
Il
est
entre
cour
et
jardin,
et
couvre
avec
ses
dépendances
une
superficie
de
plus
de
20
ares.
Les
pièces
de
l'habitation,
sauf une,
sont peut-être un peu trop exiguës.
Il
était
tout
à
fait
neuf
quand
M.
de
Vuillefroy
l'acquit
de
M.
Eugène
Labarre.
Le
premier
curé
qui
en
prit
possession
fut
M. Debionne qui y entra en 1861. Il était dans la paroisse depuis
deux ans, et y mourut le 3 mars 1871.
Dans
la
même
rue,
et
du
même
côté
en
montant
vers
l'église,
on
rencontre
l'ancien
presbytère
qu'un
petit
tertre
planté
d'arbres
sépare
de
la
voie.
Il
fut
bâti
par
M.
Laurent
Lallement,
qui
fut
curé
de
Mercin
pendant
trente-cinq
ans
et
mourut
le
26
avril
1689.
Aliéné
à
la
Révolution,
il
fut
habité
depuis
par
M
le
général
Vézu,
décédé
en
1828,
puis
par
M.
de
Hédouville,
ancien
colonel
de
dragons,
qui
entra
dans
les
ordres
après
avoir
été
marié
et
eu
deux
filles
dont
l'une
voulut
tenter
de
rétablir,
à
Soissons,
les
Sœurs
Minimesses.
Cette
maison
a
été
augmentée
par
M.Ferté-
Ritter
dont
la
femme
fut
connue
à
Mercin
pour
sa
piété
et
ses
grandes
libéralités.
Sa
proximité
de
l'Eglise
peut
faire
regretter
qu'elle
n'ait
point
pu
être rachetée pour être rendue à sa
destination primitive.
Eglise de Mercin
et presbytère